Intensification des rapprochements/acquisitions entre coopératives agricoles, nouveaux challenges inhérents au secteur, concurrence accrue, besoins croissants en investissements et en fonds propres… Ces dernières années, les coopératives agricoles sont en proie à des mutations qui poussent leurs directions financières à se (re)structurer et à moderniser leurs outils digitaux. Le système d’information des coopératives doit leur permettre de faire face à de nouveaux enjeux opérationnels de la filière agricole en termes de comptabilité, de finances, d’achats, de gestion des stocks et de production.
Coopératives agricoles : un contexte en mutation
Un phénomène de concentration entre les coopératives
L’objet d’une coopérative est économique : il s’agit de développer les activités de ses membres et d’en améliorer la rentabilité. Pour faire face à la concurrence croissante et mondiale, de plus en plus de coopératives agricoles font le choix de s’allier pour peser plus lourd. Fusions, unions et acquisitions se multiplient donc dans le secteur.
De nouvelles collaborations et synergies qui apportent leur lot de bénéfices aux coopératives et à leurs adhérents (mutualisation des coûts, diminution ou rationalisation des risques sur les prix des productions agricoles, centralisation des achats…), mais imposent de nouvelles méthodes de gestion.
En 2019, 67 opérations de rapprochement ou d’acquisition ont eu lieu au sein des coopératives agricoles françaises. On compte aujourd’hui 2 800 structures, soit deux fois moins qu’il y a vingt ans.
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De nouveaux canaux de distribution
La plupart des coopératives agricoles tendent vers un modèle de distribution omnicanal, incluant désormais la vente en ligne, la livraison à domicile de produits transformés (plats à emporter, paniers garnis…) et même de nouveaux relais de croissance à l’international. La distribution multicanal offre aux structures de réelles opportunités pour accroître leur chiffre d’affaires, mais elle les met également face à un certain nombre de challenges opérationnels (optimisation des prix, rapidité du traitement des commandes, chaîne logistique fiable…).
Un durcissement de la réglementation
Depuis 2018, les coopératives agricoles se sont vues impactées par quelques évolutions réglementaires, plus ou moins contraignantes.
- La loi « Agriculture et Alimentation » (communément appelée « Egalim ») adoptée en octobre 2018 prévoit la séparation des activités de conseil et de vente des produits phytosanitaires, jusqu’alors menées indistinctement par les coopératives agricoles.
- Les nouvelles normes instaurées au 1er juillet 2019 concernent l’information, la rémunération et le retrait anticipé des associés des coopératives agricoles. Ces normes imposent aux acteurs de mettre en conformité leurs statuts et règlements intérieurs.
- La Politique agricole commune (PAC) qui se « verdit » en encourageant de plus en plus les acteurs à respecter les règles environnementales, par le versement d’aides directes.
- Le texte de loi Egalim 2, adopté le 4 octobre 2021, vise à mieux rémunérer les agriculteurs.
Un impact direct sur la gestion de la comptabilité et des finances
Bon nombre des challenges auxquels les coopératives agricoles sont confrontées impactent la direction financière. En effet, ces évolutions engendrent, à bien des égards, certaines problématiques de comptabilité générale et de gestion financière. Celles-ci s’ajoutent aux préoccupations propres au modèle des coopératives agricoles : amélioration de la gestion des compensations pour les adhérents, fiabilité du calcul du capital social, des emprunts et des dettes des coopérateurs, etc.
Conséquence : le besoin d’outils digitaux se fait ressentir, comme pour toute entreprise évoluant dans un contexte de croissance et/ou d’internationalisation dans un secteur concurrentiel. Une bonne gestion comptable et un pilotage financier par les KPIs doivent en effet s’appuyer sur des logiciels adaptés.
Le « plus », c’est bien entendu de se reposer sur une solution qui répond aux spécificités du modèle coopératif (business model particulier, statuts spéciaux, etc.)
Digitalisation des coopératives agricoles : la direction financière en première ligne
Les transformations en cours dans le secteur coopératif obligent les directeurs financiers des coopératives agricoles à prendre part à la digitalisation des structures. C’est à eux que revient — avec l’appui de la DSI — la responsabilité d’identifier les bons outils digitaux pour optimiser l’activité comptable et financière. Ils deviennent alors un véritable moteur de la transformation numérique de l’organisation, avec pour objectif de satisfaire les attentes de toutes les parties prenantes : adhérents, fournisseurs, consommateurs finaux, mais également les équipes internes.
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Charge à la direction financière de rationaliser le nombre de logiciels pour assurer une gestion financière et un suivi budgétaire optimaux. Tout l’enjeu repose sur le fait d’adopter des solutions adaptées aux coopératives et au secteur agricole. Celles-ci devront proposer des fonctionnalités spécifiques à cet environnement bien singulier pour permettre des gains de productivité, de temps et de fiabilité de la donnée.
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Comme d’autres structures à vocation économique, les coopératives agricoles se digitalisent. La direction financière est aux manettes, car elle se situe au cœur de la chaîne de valeur et des stratégies de rentabilité et de croissance. La mise en place d’outils performants se généralise dans le secteur, avec de vraies différences entre les solutions capables de répondre aux besoins des acteurs de la filière…
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